Je commence par remercier monsieur le GMI Alexandre FEOKTISTOV qui, en page 9078 du N°223, m’a honoré d’un premier prix pour un 44# direct orthodoxe paru dans Phénix N°120 (N°4297 ; solution dans le N°131).
Mon problème était un "Croisé", c’est-à-dire que les 44 coups blancs étaient joués par le même cavalier. J’ai pensé à l’époque, compte tenu de mes lectures, mais sans preuve aucune hélas, qu’il s’agissait là d’un record de longueur ; pour un "Croisé" bien sûr. Ce problème avait été vérifié à l’aide de deux logiciels, un pour le début (le prologue de huit demi-coups), un pour la fin. À la même époque j’ai composé un autre "Croisé", un 64# celui-là, mais avec deux duals, et refusé par la défunte revue DIAGRAMMES, au motif qu’il y avait deux duals (!). L
C’est mon chef-d’œuvre.
Pas parce qu’il est plus long de 20 coups que le précédent, vu que c’est très logique de sauter plus haut avec une perche (en l’occurrence deux duals) que sans perche, mais pour les quatre raisons suivantes :
— 1) Avant le duel cavalier/fou, il est précédé d'une violente bataille de six coups blancs et noirs contre seulement quatre pour mon 44#. Ce fut très dur à construire.
— 2) En effet, durant cette bataille, vous verrez que, bien souvent, que ce soit dans les variantes principales ou bien dans les variantes secondaires (dont il faut tenir compte car elles pourraient rendre insoluble ce 64# ou le démolir), les Blancs n'auront qu'un seul coup gagnant ! Je n'ai pas ça dans mon 44#, ou alors très peu souvent.
— 3) Pour mon 44#, j’ai réussi à en composer un autre aussi long (inédit, resté dans mes cahiers) : 44 coups aussi. Pas pour mon 64#, si complexe.
— 4) Il y a 25 pièces au lieu de 21, toutes ayant leur utilité bien sûr. Je m’approche encore davantage des 32.
Je me propose donc, dans cet article, pour lequel je me suis senti très honoré que Mr Laurent RIGUET m’ait proposé d’écrire, bien que je n’aie rien demandé, conscient que cela pourrait heurter les légitimistes qui n’admettent pas qu’on puisse s’aider d’une perche pour sauter plus haut, de vous donner un aperçu de la solution de ce problème qui tient sur 600 pages d’un cahier d’écolier et qui est l’aboutissement de 25 ans de recherches sur les duels "cavalier contre mauvais fou".
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Voici d’abord le diagramme de ce problème :
10+15 (avec deux duals) 64#
"Prix Spécial" des multicoups de PHÉNIX année 2018
(PHÉNIX N°319-320, pages 12479-12480, juge : Ralf KRÄTSCHMER)
La position est légale. Je l’ai vérifié (en jouant une partie sur Komodo).
Solution sèche :
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(d’abord la présentation en lignes)
1.Cbxc5 Txd3 2.Cxd3 Dxa8 3.Cxe1 Dxg2 4.Cxg2 Fxg6 5.Ch4 Fxf5+ 6.Cxf5 Fxg1 7.Ch4! Fd4 8.Cg2 Ff2 9.Cf4 Fd4 10.Cxe6 Fe3 11.Cg7 Fd4 ou Ff2 ou Fg1 ou Fb6 12.Cf5 Fc5 13.Ch4! Fd4 14.Cg2 Ff2 15.Cf4 Fd4 16.Cd3 Fc3 17.Cc5 Fd4! 18.Ce4 Fe3 19.Cg3 [zugzwang !] h6 20.Cf5 Fc5 21.Ch4! Fd4 22.Cg2 Ff2 23.Cf4 Fd4 24.Cd3 Fc3 25.Cc5 Fd4! 26.Ce4 Fe3 27.Cg3 [zugzwang !] a5 28.Cf5 Fc5 29.Ch4! Fd4 30.Cg2 Ff2 31.Cf4 Fd4 32.Cd3(!) Fc3 33.Cc5 Fd4! 34.Ce4 Fe3 35.Cg3 [zugzwang !] a6 36.Cf5 Fc5 37.Ch4! Fd4 38.Cg2 Ff2 39.Cf4 Fd4 40.Cd3 Fc3 41.Cc5 Fd4! 42.Ce4 Fe3 43.Cg3 [zugzwang !] h5
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Premier dual au 32ème coup, car est possible aussi : 32.Cd5(!) Fc5 33.Cc7 a6 34.Ce6 Fe3 35.Cg7 Fd4
Puis suite comme ci-dessus : 36.Cf5 Fc5 etc.
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44.Cxh5 Fh6 45.Cg3 Fe3 46.Cf5 Fc5 47.Ch4! Fd4 48.Cg2 Ff2 49.Cf4 Fd4 50.Cd3 Fc3 51.Cc5 Fe5(!) 52.Ce6 Fc3
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Et maintenant, nous arrivons au second dual :
53.Cd8(!) Fd4 54.Cc6 Fb6 Ou
53.Cc7(!) Fe5 54.Cd5 Fd4 Et même suite :
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55.Cxe7 Fa7 ou Fe3 ou Ff2 ou Fg1 56.Cf5 Fc5 (pour la 6ème fois) 57.Cg3 Fd6 ou Fe3 58.Ce4 Ff4 59.Cc5 Fe5 60.Ce6 [zugzwang !] Fc3 61.Cd8
Puis deux variantes principales :
— 61...Fd4(!) 62.Cb7! puis deux variantes principales :
—— 62...Fb6(!) 63.Cd6! coup noir 64.Cc4 mat
—— 62...Fc5(!) ou Fe5(!) 63.Cxa5! coup noir 64.Cc4 mat
— 61...Fe5(!) 62.Cc6! puis deux variantes principales :
—— 62...Fc3(!) 63.Cxa5! coup noir 64.Cc4 mat
—— 62...Fc7(!) 63.Cd4! coup noir 64.Cc2 mat
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Ou bien (même texte mais présentation en colonnes)
1.Cbxc5 Txd3 11.Cg7 Fb6(!) ou Fd4(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!)
2.Cxd3 Dxa8 12.Cf5 Fc5 20.Cf5 Fc5 28.Cf5 Fc5 36.Cf5 Fc5
3.Cxe1 Dxg2 13.Ch4! Fd4 21.Ch4! Fd4 29.Ch4! Fd4 37.Ch4! Fd4
4.Cxg2 Fxg6 14.Cg2 Ff2 22.Cg2 Ff2 30.Cg2 Ff2 38.Cg2 Ff2
5.Ch4! Fxf5+ 15.Cf4 Fd4 23.Cf4 Fd4 31.Cf4 Fd4 39.Cf4 Fd4
6.Cxf5 Fxg1 16.Cd3 Fc3 24.Cd3 Fc3 32.Cd3(!) Fc3 40.Cd3 Fc3
7.Ch4! Fd4 17.Cc5 Fd4! 25.Cc5 Fd4! 33.Cc5 Fd4! 41.Cc5 Fd4!
8.Cg2 Ff2 18.Ce4 Fe3 26.Ce4 Fe3 34.Ce4 Fe3 42.Ce4 Fe3
9.Cf4 Fd4 19.Cg3 [zugzwang !] 27.Cg3 [z !] 35.Cg3 [z !] 43.Cg3 [z !]
10.Cxe6 Fe3 19...h6 27...a5 35...a6 43... h5
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Premier dual au 32ème coup, car est possible aussi :
32.Cd5(!) Fc5
33.Cc7 a6
34.Ce6 Fe3
35.Cg7 Fd4
Puis suite comme ci-dessus : 36.Cf5 Fc5 etc.
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44.Cxh5 Fh6
45.Cg3 Fe3
46.Cf5 Fc5
47.Ch4! Fd4 (pour la 6ème fois)
48.Cg2 Ff2
49.Cf4 Fd4
50.Cd3 Fc3
51.Cc5 Fe5(!)
52.Ce6 Fc3
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Et maintenant, nous arrivons au second dual :
53.Cd8(!) ou 53.Cc7(!)
53...Fd4 53...Fe5
54.Cc6 Fb6 54.Cd5 Fd4
Et même suite avec 4 variantes (336 variations) sans dual :
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55.Cxe7 Fa7 ou Fe3 ou Ff2 ou Fg1
56.Cf5 Fc5 (pour la 6ème fois)
57.Cg3 Fd6 ou Fe3
58.Ce4 Ff4
59.Cc5 Fe5
60.Ce6 [zugzwang !] Fc3
61.Cd8
et là 4 variantes (2 x 2) :
A1 : A2 : B1 : B2 :
61...Fd4 61...Fd4 61...Fe5 61...Fe5
62.Cb7, Fb6 62.Cb7, Fc5 ou Fe5 62.Cc6, Fc7 62.Cc6, Fc3
63.Cd6, ~ 63.Cxa5, ~ 63.Cd4, ~ 63.Cxa5, ~
64.Cc4 mat 64.Cc4 mat 64.Cc2 mat 64.Cc4 mat
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(fin de la présentation en colonnes)
Notes :
— 1) Le texte ci-dessus sera, par la suite, appelé "Texte Principal" ; en abrégé : TP.
— 2) Par ailleurs, les Noirs peuvent jouer 19...a5, 27...a6 et 35...h6. Dans ce cas, le premier des deux duals a lieu au 24ème coup, et non au 32ème coup. C’est une simple interversion de coups dans la défense des Noirs, qui, de toute façon, n’échapperont pas au zugzwang final qui les perdra. Les Blancs, pour leur part, ne changent pas leur plan ni leurs coups.
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19 COMMENTAIRES
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1) Le premier coup est une prise : 1.Cbxc5!!.
Là encore cela peut choquer certains, comme cela avait choqué monsieur FEOKTISTOV pour mon 44#. Mais on peut difficilement établir un record de longueur sans commencer par une prise.
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2) Essais
Seulement trois essais sont vraiment intéressants car ils n’admettent qu’une seule réfutation :
— A) 1.Cxb2? est réfuté par 1...Tc1+!!.
La suite peut être :
2.Rxc1 (forcé) Fxb2+! 3.Rd1(!) Cxg2! 4.Dxg8(!) Fxg8!
L'avantage noir est décisif : mêmes figures, mais sept pions contre deux. 0-1
— B) 1.Txb2? est réfuté par 1...Fxb2!!.
La suite peut être :
2.Fxc5(!) (menace 3.Fxb4#) Txd3(!) (menace 3...Td1#) 3.Fxb4+(!) (sinon mat dès le 9ème coup) Rxb4 (forcé) 4.Dxg8(!) Fxg8!
L'avantage noir est décisif : un fou et quatre pions de plus. 0-1
— C) 1.Fxd4? est réfuté par 1...Cxd3!!.
La suite peut être :
2.Fxb2+(!) Cxb2 (forcé) 3.Txc5(!) Fxg6+! 4.Rc1(!) Dxa8! etc. 0-1
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3) Premiers coups noirs après : 1.Cbxc5!
Excepté bien sûr 1...Txd3(!), coup du TP, seul 1...Cxd3(?) repousse le mat au-delà du quatorzième coup blanc.
On peut avoir :
2.Dxg8!! (seul coup gagnant) (tout le reste est perdant) Fxg8(!)
3.Fxd4! Th1+(!)
4.Fg1! Th3(!)
5.Cxe6! Fxe6(!)
6.Ta5! (seul coup gagnant) (tout le reste est perdant) Th5(!)
7.Txh5! Fxb3(!)
8.Fxb3! Rxb3(!)
9.g7(!) Ra4(!)
10.g8D(!) e5(!)
11.Dc4(!) Ra5(!)
12.Dxd3(!) f5(!)
13.Txb2(!) b3(!)
14.Dxb3! ~
15.Ta2#
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4) Deuxièmes coups blancs après : 1.Cbxc5! Txd3(!)
Excepté bien sûr 2.Cxd3!!, coup du TP, l’inattendu 2.Df3(!?), double PUR sacrifice de dame (elle se met deux fois en prise alors qu’elle n’a rien capturé !) est le seul coup qui ne permette pas un mat dès le cinquième coup noir. On peut avoir :
2.Df3(!?) Tc3! (menace 3...Tc1#) (attention à ne pas jouer 2...Txf3??, qui offre le gain aux Blancs : 3.Fxd4! etc.)
3.Txb2(!) (sinon mat dès le 13ème coup) (menace 4.Ta2#) Tc1+! (seul coup gagnant) (sinon les Blancs matent dès le 7ème coup)
4.Rxc1 (forcé) Fxb2+! (seul coup gagnant) (sinon les Blancs matent dès le 12ème coup)
5.Rd2(!) [5.Rd1(!) résiste autant, avec une suite analogue] Cxf3+!
6.Txf3(!) Dxg6!
7.Ff2(!) Dg2! etc.
Et les Noirs matent peu après le 20ème coup.
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5) Deuxièmes coups noirs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3!
Le deuxième coup noir doit parer les menaces de mat en 2 coups :
— 3.Cxe1 puis 4.Cc2 mat.
— 3.Fxd4 puis 4.Fxb2 mat.
Et encore (si le fou noir quitte la diagonale a1-h8) :
— 3.Txb2 puis 4.Ta2 mat.
— 3.Cxb2 puis 4.Cc4 mat.
Sur un deuxième coup noir "peu performant", les mats blancs sont donc très rapides.
Excepté 2...Dxa8(!), coup du TP, seuls trois coups noirs repoussent le mat au-delà du huitième coup blanc :
2...e5!?, 2...exf5!? et 2...Cxd3!?.
Exemples de suites possibles sur chacun de ces coups :
— A) 2...e5? ou 2...exf5? Mat au 9ème coup. On peut avoir :
3.Fxd4! (menace 4.Fxb2#) Cxd3(!)
4.Dxg8(!) Fxg8(!)
5.Fxb2+! Cxb2 (forcé)
6.Txb2! (menace 7.Ta2#) Fxb3(!) (seule parade)
7.Fxb3! hxg6(!) (par exemple)
8.Rc2! ~
9.Ta2#
— B) 2...Cxd3? Mat au 9ème coup aussi :
3.Dxg8! Ce coup ne menace rien de précis. D’où dix variantes principales dont une sans dual, que voici :
3...Fxg8(!)
4.Fxd4! exf5(!)
5.Fxb2+! Cxb2 (forcé)
6.Txb2! (menace 7.Ta2#) Fxb3(!) (seule parade)
7.Fxb3! ~ 8.Rc2! ~
9.Ta2#
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6) Troisièmes coups blancs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!)
Excepté bien sûr 3.Cxe1!!, coup du TP, tous les autres coups conduisent à un gain noir.
Ce sont 3.Txb2(?) (qui menace 4.Ta2#) et 3.Fxd4(?) (qui menace 4.Fxb2#) qui résistent le mieux.
Exemples de suites possibles sur chacun de ces deux coups :
— A) 3.Txb2(?) Fxb2! (seule parade efficace)
4.Cxe1(!) (menace 5.Cc2#) De4+! (seul coup gagnant, mais des coups conduisent à la nulle, suffisante pour les Noirs)
5.Cc2+(!) Dxc2+ (forcé)
6.Rxc2 (forcé) Fxg6! (seul coup gagnant, tout le reste perdant en moins de 16 coups)
Et les Noirs gagnent aisément, grâce à leurs pions en plus, leur roi ne courant plus aucun danger après la prise de la tour f5, clouée et indéfendable ; et les Blancs n‘ayant pas de contre-jeu. Mat au 28ème coup environ.
— B) 3.Fxd4(?) Cxd3! (sinon les Blancs matent dès le 7ème coup)
4.Ta5(!) Dxg2! (seul coup gagnant, tout le reste perdant en moins de 40 coups)
5.Fc6+(!) Rxb3 (forcé)
6.Fxg2(!) Fxg6! (probablement le seul coup gagnant, mais 6...hxg6!? doit annuler, ce qui suffit aussi pour réfuter cet essai)
7.Fxb2(!) Cxb2+!
Et les Noirs, qui ont sept pions pour la qualité, gagnent aisément. Mat aussi au 28ème coup environ.
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7) Troisièmes coups noirs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1!
Ce coup menace 4.Cc2# et il n'y a pas vraiment de 3ème coup noir bien "sérieux", hormis bien sûr 3...Dxg2(!), coup du TP, pour éviter 4.Cc2#.
Seul 3...De4+(?) permet de repousser le mat au-delà du 10ème coup. On a :
4.Cc2+! Dxc2+ (forcé)
5.Txc2! puis par exemple :
5...Fe5(!)
6.Txe5(!) Fxg6(!)
7.Ta5! Fxc2+(!)
8.Rxc2 (forcé) (menace 9.Fb5#, 9.Fc6#, 9.Fd7# et 9.Fe8#) b1D+(!)
9.Rxb1! e5
10.Fe3(!) ~
11.Fc1#
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8) Quatrièmes coups blancs, après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1! Dxg2(!)
Les Blancs ne peuvent pas laisser leur dame aux Noirs. Tout coup autre que celui du TP (4.Cxg2!!) est donc vite perdant. Examinons 4.Cc2+(?) et 4.Fxd4(?) qui seuls repoussent le mat au quatorzième coup.
— A) 4.Cc2+(?) Dxc2+! (forcé)
5.Rxc2 (forcé) Fxg6!
6.Fxd4(!) Fxf5+! puis on peut avoir :
7.Rd1 (l’autre coup légal, 7.Rd2 résiste autant) b1D+!
8.Rd2 (l’autre coup légal, 8.Re2 résiste autant) Fg4(!) [trial car 8...De4(!) et 8...Df1(!) gagnent aussi vite]
9.Fc6(!) Df1(!) [dual car 9...e5(!) gagne aussi vite]
10.Re3(!) e5! (menace 11...De2#)
11.Fxe5(!) fxe5! (menace 12...De2#)
12.Re4(!) Df4+(!) [dual car 12...Da1(!) gagne aussi vite]
13.Rd3(!) (si 13.Rd5?, alors 13…Dd4#) Dd4+!
14.Rc2 (forcé) Dd1#
— B) 4.Fxd4(?) Fxg6!
5.Cc2+(!) Dxc2+ (forcé)
6.Rxc2 (forcé) Fxf5+! puis comme ci-dessus (paragraphe A) car même position.
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9) Quatrièmes coups noirs, après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1! Dxg2(!) 4.Cxg2!
Hormis 4...Fxg6(!), coup du TP, seul 4...Fe8(?) permet de repousser le mat au-delà du 8ème coup. On a :
5.Fxe8! Rxb3(!)
6.g7! puis par exemple :
6...exf5(!) [6...Rc3(!) résiste autant]
7.g8D+! e6(!) [7...Rc3(!) résiste autant]
8.Dxe6+! Rc3(!)
9.Dc6+(!) [quintal car 9.Ce3(!), 9.Fa4(!), 9.Ff7(!) et 9.Dc8+(!) gagnent aussi vite] Fc5(!)
10.Dxc5+! Rb3(!) (sinon 11.Dc2#)
11.Dc2+(!) Ra3 (forcé)
12.Da4# ou Dxb2#
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10) Cinquièmes coups blancs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1! Dxg2(!) 4.Cxg2! Fxg6(!)
Excepté 5.Ch4!!, coup du TP, et joli coup car il ne capture rien, seul 5.Ce1(?), qui menace 6.Cc2#, repousse le mat au-delà du 13ème coup. On a :
5...Fxf5+! (seule parade et seul coup gagnant)
6.Cc2+(!) Fxc2+ (forcé)
7.Rxc2 (forcé) Fxg1(!) [dual car 7...e5(!) gagne aussi vite ; le séduisant 7...Ra2 gagne un peu moins vite] etc.
Les Noirs, qui ont sept pions de plus, gagnent aisément. Mat au 21ème coup.
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11) Cinquièmes coups noirs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1! Dxg2(!) 4.Cxg2! Fxg6(!) 5.Ch4!
Les Noirs doivent principalement empêcher un mat des Blancs par 6.Fxd4! suivi de 7.Fxb2 mat.
Hormis 5...Fxf5+(!) coup du TP, seul 5...Fxg1(!?) repousse le mat au-delà du 13ème coup. On a :
6.Cxg6! (seul coup gagnant) (tout le reste est perdant) exf5(!)
7.Cxe7!
C’est le meilleur coup, qui permet de mater dès le 36ème coup. Voilà ce qu’en dit Matebadix, le célèbre et infaillible logiciel de Mr Ilkka BLOM, sans qui je n’aurais pas pu vérifier 80% de mes multicoups :
7...f4(!)
8.Cf5! Fc5(!)
9.Ch4! Fd4(!)
10.Cg2! Fc3(!) ou Ff2(!)
11.Cxf4! Fd4(!) ou Fe1(!)
12.Cd3! Fc3(!)
13.Cc5! Fe5(!)
14.Ce6! h5(!) (mais pas 14...a5? ni 14...h6?, car alors mat dès le 32ème coup)
15.Cg7! Fd6(!) (mais pas 15...Fd4?, car alors mat dès le 32ème coup)
16.Cf5! Fc5(!)
17.Ch4! Fd4(!)
18.Cg2! Ff2(!)
19.Cf4! Fd4(!) (mais pas 19...Fe1?, car alors mat dès le 34ème coup)
20.Cxh5! Fe3(!) ou Fe5(!)
21.Cg7! [si 20...Fe3(!) 21.Cxf6? n’est pas à craindre car le mat est alors très long] Fd4(!) ou Fd6(!)
Note : résistent autant : 21...Fb6(!), 21...Ff2(!) et 21...Fg1(!) mais ces trois coups offrent un dual aux Blancs car 22.Ce6(!) est alors possible en plus de 22.Cf5(!) pour mater au 36ème coup.
22.Cf5! Fc5(!)
23.Cg3! Fd6(!) ou Fe3(!)
24.Ce4! Ff4(!)
25.Cc5! Fe5(!) 26.Ce6! a5(!) 27.Cc5! f5(!) 28.Cd3! Fc3(!) 29.Cf4! Fd4(!) 30.Ce6! Ff6(!) 31.Cc7! a6(!)
32.Cd5(!) [dual car 32.Cxa6(!) gagne aussi vite] Fd4(!)
33.Ce7! f4 (par exemple ; car les 12 coups légaux résistent autant)
34.Cc6! ~ puis, suivant la position du fou noir qui ne peut pas contrôler à la fois les trois cases a5, d4 et e5 :
— 35.Cxa5! ~ 36.Cc4# ou
— 35.C(x)d4! ~ 36.Cc2# ou
— 35.C(x)e5! ~ 36.Cc4#
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12) Sixièmes coups blancs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1! Dxg2(!) 4.Cxg2! Fxg6(!) 5.Ch4! Fxf5+(!)
Il n'y a rien à étudier : 6.Cxf5! (le coup du TP) est forcé. C’est en effet le seul moyen de parer l’échec au roi blanc.
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13) Sixièmes coups noirs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1! Dxg2(!) 4.Cxg2! Fxg6(!) 5.Ch4! Fxf5+(!) 6.Cxf5 (forcé)
Les Noirs doivent principalement empêcher un mat des Blancs par :
1) 7.Cxd4! suivi de 8.Cc2 mat.
2) 7.Fxd4! suivi de 8.Fxb2 mat.
Notons d’abord que la prise du cavalier est un très mauvais coup :
6...exf5?? 7.Fxd4! ~ 8.Fxb2#
Le reste, excepté 6…Fxg1(!), coup du TP, ne vaut guère mieux : mat au 9ème coup :
— A) 6...e5?
7.Cxd4(!) (menace 8.Cc2#) [7.Fxd4(!) marche aussi bien] exd4(!) (seule parade)
8.Fxd4! ~
9.Fxb2#
— B) 6...Fb6? ou Fc5? ou Ff2?
7.Cd4(!) (menace 8.Cc2#) Fxd4(!) (seule parade)
8.Fxd4! ~
9.Fxb2#
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14) Septièmes coups blancs après : 1.Cbxc5! Txd3(!) 2.Cxd3! Dxa8(!) 3.Cxe1! Dxg2(!) 4.Cxg2! Fxg6(!) 5.Ch4! Fxf5+(!) 6.Cxf5 (forcé) Fxg1(!)
D’abord voyons le diagramme de mon croisé au bout de 6 coups . C’est celui-ci :
4+10 (avec deux duals) 58#
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Examinons ce diagramme et posons-nous la question :
« Comment les Blancs doivent-ils procéder, avec simplement quatre pièces, pour mater le roi noir ? »
A) Jouer le pion ? C’est impossible. Le pion b3 est en effet bloqué.
B) Jouer le roi ? Ça perd très vite. Ce roi ne dispose que de la case c2, et, s’il y va (Rc2??), les Noirs répliquent par Ra2!!, puis, au coup suivant, par la promotion du pion b2 en dame, ce qui leur permet de gagner très vite.
C) Jouer le fou ? Dans la plupart des cas, les Noirs répliqueraient par Rxb3!!, libérant leur roi de sa prison (très important, bien sûr).
Après quoi, les Blancs ne disposeraient plus que de leur fou et de leur cavalier pour mater le roi noir. C’est déjà très difficile et très long de mater un roi dépouillé mais libre avec seulement un fou et un cavalier. Cela serait complètement impossible avec un roi noir aussi bien défendu (fou g1 + armada de pions).
On doit quand même envisager le cas où le fou a4 joue (en b5, c6, d7 ou e8 donc) tout en maintenant le roi noir enfermé. Ça arrive si le pion b3 est protégé par le cavalier, mais alors le fou noir peut attaquer d'abord le cavalier, et, finalement, le pion b3 tombe quand même. Du moins en général.
En effet, si le cavalier protège le pion b3, trois cas sont possibles :
— a) Le cavalier est en a5. ou d2. En ce cas, plutôt que de jouer leur fou, les Blancs vont jouer Cc4 mat !!
— b) Le cavalier est en d4. En ce cas, plutôt que de jouer leur fou, les Blancs vont jouer Cc2 mat !!
— c) Le cavalier est en c5. En ce cas, le fou noir se trouve soit en d4 soit en e5 (voir TP).
Il est clair que si le fou noir est en d4, toute sortie du fou a4 sera réfutée par Fxc5! avec gain des Noirs.
Reste donc le cas où le fou noir est en e5. Cela ne se produira pas avant le 51ème coup (voir TP) :
51.Cc5 Fe5
Là, si les Blancs veulent sortir leur fou, ils peuvent jouer :
52.Fc6, avec l’idée de renfermer le roi noir par 53.Fd5 puis de gagner rapidement à l’aide d’un ou de plusieurs zugzwangs en déplaçant ce fou sur la diagonale c4-g8.
Pour empêcher cela, les Noirs peuvent jouer 52...Fd4, attaquant le cavalier. Sur quoi les Blancs répliquent par un coup double, sauvant le cavalier et attaquant le fou noir :
53.Ce6!
Maintenant, les Noirs ont le triste choix entre laisser le fou en prise et le perdre au coup suivant, ou bien le déplacer, auquel cas le fou blanc renfermera le roi noir par 54.Fd5!, ce qui permettra à son camp de créer des zugzwangs fatals aux Noirs en déplaçant ce fou sur la diagonale c4-g8.
Ça ne semble pas très réjouissant pour les Noirs. Oui mais…
Mais ils n’étaient pas obligés de jouer 52...Fd4? pour attaquer le cavalier blanc. Ils pouvaient le faire aussi en jouant 52...Fd6!, ce qui est bien meilleur car, sur cette case, le fou est protégé par le pion e7 !!
Et, à cause de cela, le coup double d’attaque-défense du cavalier ne va servir à rien ! Il y en a deux cette fois, mais aussi inutiles l’un que l’autre : 53.Cb7 et 53.Ce4.
Inutiles, dis-je, car le fou noir en d6 étant protégé par le pion e7, les Noirs vont pouvoir jouer tranquillement 53...Rxb3, AVANT que le fou blanc ne vienne l’en empêcher en jouant 54.Fd5 !!
Si les Blancs veulent donc gagner par cette méthode de sortie du fou, il leur faut donc D’ABORD capturer le pion e7, protecteur du fou d6. Et comme la prise du pion e7 intervient très tard, au 55ème coup (voir TP), les Blancs n’auront pas le temps de mater en seulement 64 coups (voir détails en fin d’article).
CONCLUSION : pour espérer mater en seulement 64 coups, les Blancs ne doivent jouer que leur cavalier. 58 fois de suite.
Mais comment procéder ?
Il faut d'abord capturer le pion e6, car il est sur case blanche et, par conséquent, aide le fou des Noirs, sans jamais le gêner dans ses manœuvres. Il faut aussi, ensuite, capturer le pion "h". Mais Cxh7? ou Cxh6? serait réfuté par une poussée des pions noirs centraux, dont l'un s'avancerait suffisamment pour fixer le cavalier à sa surveillance, celui-ci étant trop au nord, en h6 comme en h7 ; les Blancs n'auraient alors que la nulle, au mieux. Ils vont donc devoir mettre les Noirs en zugzwang, de façon à les forcer à pousser leur pion "h" jusqu'en h5, qui se trouve être l’unique case idoine pour sa capture.
Mais comment les Blancs doivent-ils manœuvrer pour atteindre cet objectif ?
Pour savoir cela, il faut étudier les cases conjuguées du duel C/F. On s'aperçoit, après étude, que, s'il n'y avait pas les deux pions centraux, les Blancs ne pourraient pas gagner sauf par une manœuvre exceptionnelle et très longue, avec sortie du fou a4 quand le cavalier est en c5 ; et encore pour cela faut-il avoir supprimé plusieurs pions noirs libres dont e7 (voir plus haut).
Tout cela est très long (bien plus de 64 coups, environ 100 coups) et on va donc raisonner comme si cette possibilité de sortie du fou a4 n’existait pas.
Donc, si cette possibilité n’existait pas, et en l’absence des deux pions centraux, il suffirait au fou noir de jouer sur une case conjuguée à celle du cavalier pour le maintenir en permanence hors de portée des cases de mat c2 et c4. Le fou aurait parfois une seule case (exemples : Cf3 oblige Fc3 ; Ch4 oblige Fd4) parfois deux (exemple : pour Cg3, Fe3 est suffisant, mais Fd6 aussi), parfois davantage. Retenez que, dans le problème sans les pions centraux, l'une des cases conjuguées (ou la seule, s'il n'y en a qu'une) que doit occuper le fou se situe toujours sur la même rangée que la case occupée par le cavalier (exemple : pour Cg3, on a Fe3).
Mais il y a les pions centraux e7 et f6 qui, nuisant à la mobilité du fou, vont tout changer !!
Ces deux pions créent des turbulences dans les cases conjuguées au nord de l’échiquier car :
A) D’une part ils aident (bonne chose) le fou noir à limiter les possibilités du cavalier en l’empêchant d’aller en d6, e5, f6 et g5.
B) D’autre part ils constituent un gros obstacle (mauvaise chose) à la mobilité de leur fou.
Conjonction de ces deux phénomènes d’aide et de gêne ? Eh bien, il va s’installer, au nord-ouest de l’échiquier, une espèce de défense mixte assurée par le fou et par les deux pions e7 et f6. Finie la belle harmonie des cases "correspondantes" (alias "conjuguées") !
Et si l'on étudie le système de défense ainsi créé au nord-ouest de l'échiquier, on s'aperçoit que les DEUX pions e7 et f6 doivent rester ENSEMBLE sur case noire. Si l'un passe sur case blanche, il ne remplit plus sa fonction de contrôle d'une case noire importante (d6 ou e5) tandis que le fou demeure toujours gêné par l'autre pion central. La défense noire est alors imparfaite, et les Blancs gagnent.
Exemple :
Sans les pions noirs centraux, quand le cavalier vient en e6, la case conjuguée du fou est en f6. Il faut en effet empêcher Cd8! suivi de Cc6!, suivi du mat deux coups plus tard. Mais avec un (seul !) pion noir central sur case noire, soit Ff6 est injouable (et n’empêche donc pas Cd8) car il y a un pion sur cette case f6, soir Ff6 est jouable mais, à cause du pion e7, n’empêche pas non plus Cd8. Pourtant, dans le TP, quand le cavalier est en c5 (17ème, 25ème, 33ème et 41ème coups), les Blancs ne jouent pas Ce6, mais retournent vers le sud-est. Pourquoi ? Parce que, grâce à l’aide des deux pions noirs centraux restés sur case noire, Fb6! suffirait comme défense et tout serait à refaire : Cg7, puis Cf5 etc.
À noter que si les DEUX pions noirs centraux passent l'un et l'autre sur case blanche, pour le fou noir c'est "tout bonus", et lui qui se défendrait sans problème s'il était seul, se défend "encore mieux" avec les pions centraux sur cases blanches. Mais les deux pions ne peuvent pas passer d'un seul coup sur case blanche (évidemment !). Toutefois, s'ils parviennent à passer sur case blanche l'un après l'autre AVANT que le cavalier n'ait eu le temps de menacer "sérieusement" le camp noir, la nulle est acquise pour ce camp. C'est en partie à cause de cela (le fait qu'il doit toujours être assez "menaçant") que la tâche du cavalier est ardue. Par ailleurs, comment doit-il procéder, étant donné que les Noirs parviennent à se défendre AUSSI au nord-ouest de l'échiquier ? La réponse est dans le PASSAGE de la structure de défense classique à la structure de défense particulière au nord-ouest de l'échiquier. En allant vers le nord-ouest, le fou noir va devoir "s'adapter" en changeant de case conjuguée, et jouer le fameux Fd4! au lieu du logique Fe5 aux 17ème, 25ème, 33ème et 41ème coups. Le cavalier revient alors aussitôt sur ses pas et, à défaut d'obtenir un gain immédiat, il parvient à mettre les Noirs en zugzwang !!
Dans la pratique : 1.Cd3, Fc3(!). 2.Cc5!, Fd4(!) (et non Fe5?, à cause de 3.Ce6! qui obligerait 3...Ff6, injouable !).
Rendus là, c’est-à-dire après 2...Fd4(!), si les Blancs poursuivaient par 3.Ce6?, les Noirs "tiendraient" grâce à 3...Fb6! et aux 2 pions centraux). D’où, changement de manœuvre après 2...Fd4(!) :
3.Ce4! (retour vers le sud-est!), Fe3. 4.Cg3! et zugzwang pour les Noirs, leur fou devant rester en e3 à cause des menaces Cf5 et Cf1.
Ce zugzwang n'est pas trop gênant au début, mais, lorsque les Noirs auront poussé a6 en a5 puis a7 en a6, et encore h7 en h6, il leur faudra bien jouer h6-h5, ce qui permettra aux Blancs de capturer ce pion : Cg3xh5!
Reste à gagner la partie. Comment cela ? En remarquant que la défense des Noirs au nord-ouest de l'échiquier n'était pas parfaite. Mais elle "tenait", comme je l'ai dit plus haut. Et elle "tenait" en partie grâce... au pion "h" ! Mais désormais il n'y a plus à craindre ce pion "h". Le cavalier retourne donc vers le nord-ouest de l'échiquier. Il va capturer le pion e7 qui, contrôlant d6, l'empêche de mater, tout en fixant bien le pion "f" en f6 pour continuer à gêner le fou noir. Le mat survient 20 coups après la prise du pion "h" en h5.
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Suite des coups de la solution
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La première tâche des Blancs consiste donc à capturer le pion e6, rapidement bien sûr, mais aussi ingénieusement, c'est-à-dire sans que les Noirs aient pu, durant ce laps de temps, améliorer la position de leurs autres pions.
Je vous épargne bien des détails et vous donne les huit demi-coups suivants :
7.Ch4! (sinon ce sont les Noirs qui gagnent)
7...Fd4(!) sinon c'est mat en 3 coups : 8.Cf3! et les Noirs ne peuvent pas contrôler à la fois les deux cases d2 et e1 qui conduisent le cavalier à mater au coup suivant, le dixième coup blanc.
8.Cg2! (menaçant 9.Ce1! suivi de 10.Cc2#)
8...Ff2(!) (case obligée et conjuguée).
Le fou noir doit jouer en f2 et non pas en c3, qui empêche certes aussi le mat en deux coups par 9.Ce1! suivi de 10.Cc2#, mais n’empêche pas 9.Ce3! suivi de 10.Cc2# ou 10.Cc4#.
9.Cf4! (évidemment, sinon le cavalier se met en prise)
Ce coup menace 10.Cd3 (visant b2 et e1, avec mat au coup suivant) et oblige donc le fou noir à se préparer à venir en c3 ; pour cela, le meilleur coup est : 9...Fd4(!).
Les logiciels de jeu d’échecs (Komodo, Fritz, etc.) préfèrent 9...Fe1?.
Curieuse préférence, et mauvais choix ! Ils ne se rendent pas compte du danger, restant ainsi tout au sud de l'échiquier !
Ce mauvais coup permet un mat en 31 coups, donc au 40ème coup (Matebadix).
C'est maintenant le bon moment pour capturer le pion e6 :
10.Cxe6!
10...Fe3(!)
C’est la meilleure défense ; En effet 10...Fb6(?), 10...Ff2(?) et 10...Fg1(?) permettraient 11.Cf4! tout de suite tandis que le coup du TP oblige le cavalier à faire un détour qui ne le conduit sur la case f4 qu'au 15ème coup seulement. Donc on aurait un "mat court" en 50 coups (Matebadix), soit au… 60ème coup seulement ! J
Par ailleurs, 10...Fc3? et 10...Fe5? perdent beaucoup plus vite, au bout de 30 coups, dès le 40ème coup, donc (Matebadix).
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15) D’abord voyons le diagramme de mon croisé au bout de 10 coups. C’est celui-ci :
4+9 (avec deux duals) 54#
Le cavalier, ayant éliminé le pion nuisible e6, doit maintenant se diriger vers le nord-ouest de l’échiquier pour y profiter du changement de la structure de défense des Noirs et revenir ensuite vers le sud-est de l’échiquier et les mettre en zugzwang.
Mais ce n’est pas simple. Le chemin le plus court (Cd8 suivi de Cc6) est perdant.
La réfutation de 11.Cd8? est unique mais elle est suffisante :
11...Fb6!.
Il suit :
12.Ce6(!) (tous les autres coups donnent le gain aux Noirs, selon Komodo)
Il semble alors que les Noirs puissent annuler en jouant 12...f5!? mais mes logiciels ne sont pas assez puissants pour le prouver. Ma version de Matebadix est limitée à 50 coups et me prouve seulement que les Blancs ne peuvent pas mater en 62 coups. Mais, pour 64, je n’ai pas moyen de savoir, sauf à étudier toutes les positions possibles deux coups plus tard mais on va voir que c’est inutile.
En effet, les Noirs peuvent jouer le tranquille 12...Fe3(!), qui redonne la position du diagramme ci-dessus, ce qui permet certes aux Blancs de gagner, mais avec un mat au 66ème coup, puisqu’ils ont perdu deux temps. Et cela suffit donc pour réfuter l’essai 11.Cd8? !
11.Cc7? est réfuté par plusieurs coups, dont 11...f5!, celui que j’ai étudié à fond, qui annule facilement et qui est peut-être même gagnant pour les Noirs. C’est d’une extrême complexité et je vous passe donc les détails.
11.Cf8? est un coup qui va trop au nord-est (pour rappel, les cases de mat sont au sud-ouest) : 11...h5! (ou même 11...h6!) et les Noirs gagnent.
Le bon coup est donc : 11.Cg7!
Le fou noir doit alors se préparer à aller en c5 sur 12.Cf5, qui menace à la fois de mater en c2 via d4 ou e3, et de capturer le pion e7, ce qui permettrait un gain rapide. On a donc (TP) :
11.Cg7! Fd4(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!) ou Fb6(!)
12.Cf5! Fc5(!)
Il est assez difficile de prouver que 11...Ff2(!) résiste aussi bien que ses collègues (à cause d‘un possible 12.Ch5 qui empêche 12...Fg3), et que 12.Ch5(?) est plus lent que 12.Cf5!, mais je l’ai fait.
Que jouer ensuite ? Komodo indique que tous les coups blancs sont perdants sauf 13.Cg3 et 13.Ch4, qu’il estime à 0,00.
13.Cg3(?) est certes gagnant, mais à la seule condition de revenir en f5 après la réplique 13...Fe3! ou d‘aller en h5 ; sinon les Blancs perdent (Komodo). Donc on aurait :
— 13.Cg3(?) Fe3! 14.Cf5! Fc5! = deux temps de perdus et mat au 66ème coup. Ou bien, pire encore :
— 13.Cg3(?) Fe3! 14.Ch5 Fh6! 15.Cg3 (forcé sauf à jouer roi ou fou) Fe3! 16.Cf5! Fc5! = quatre temps de perdus et mat au 68ème coup.
Donc il faut jouer 13.Ch4! ; sur quoi les Noirs doivent répondre 13...Fd4(!), sinon c’est mat trois coups plus tard : 14.Cf3! etc.
Après 13...Fd4(!), 14.Cf3? serait maintenant perdant (Komodo), et tous les autres coups aussi, sauf 14.Cf5(?), qui serait un retour en arrière perdant deux temps, et 14.Cg2!, qui se trouve donc être le bon coup. Ce dernier coup blanc oblige 14...Ff2(!) ; sinon c’est mat en deux coups : 15.Ce1! ou 15.Ce3! (suivant la position du fou) suivi de 16.Cc2#.
En résumé, la suite du TP est :
13.Ch4! Fd4(!)
14.Cg2! Ff2(!)
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16) Après les 14 premiers coups, on obtient le diagramme suivant :
4+9 (avec deux duals) 50#
Il n’aurait pas intérêt particulier, et je ne l’aurais pas publié si ce n’était pas un « mat en cinquante coups ».
Car maintenant je puis le livrer tel quel à Matebadix, et ce logiciel infaillible me donne la solution en moins d’une minute.
Certes, il me faut le programmer pour qu’il ne joue ni le roi blanc ni le fou blanc mais je n’ai plus rien à chercher par moi-même. La fin de la solution se trouve en début d’article et le plan des Blancs en §14. Je puis toutefois faire encore quelques petits commentaires.
Faute de place, je me contente de donner deux variantes inférieures intéressantes, déviant du TP à deux moments différents. Les voici.
— A) Voyons précisément ce qu’il adviendrait si les Noirs jouaient 27...h5?.
Eh bien, il y aurait mat en 31 coups, soit au 58ème coup, ainsi :
28.Cxh5! Fh6(!) (toute poussée de pion ferait gagner au moins dix coups aux Blancs ; Fc1?, Fd2? et Fg5? permettraient aux Blancs de gagner deux temps en jouant 29.Cg7! ; quant aux autres coups de fou, ils sont plus mauvais encore)
29.Cg3 Fe3
30.Cf5 Fc5
31.Ch4 Fd4
32.Cg2 Ff2
33.Cf4 Fd4
34.Cd3 Fc3
35.Cc5 Fd4(!)
Là encore, comme dans le TP, 35...Fe5? serait mauvais, faisant gagner les Blancs quatre coups plus tôt.
36.Ce4! Fe3
37.Cg3! et zugzwang !
37...a5(!) (e6? et les autres poussées de pion permettent un mat rapide ; les coups de fou sont encore plus mauvais)
38.Cf5 Fc5
39.Ch4 Fd4
40.Cg2 Ff2
41.Cf4 Fd4
42.Cd5 Fc5
43.Cc7 a6
44.Cd5 f5
45.Cf4 Fd4
46.Ce6 Fb6
47.Cg5 Fd4
48.Cf3 Fc3
49.Ch4 Fd4
50.Cxf5 Fc5
51.Cg3(!) [dual car 51.Ch4(!) gagne aussi vite] Fd6(!) ou Fe3(!)
52.Ce4 Ff4
53.Cc5 Fe5
54.Ce6 Fc3(!) ou Ff6(!) ou Ff7(!) ou Fh8(!) (notez que le fou, même en f6, ne peut empêcher 55.Cd8!)
55.Cd8! Fd4(!) [Fe5(!) résiste autant ; les autres coups résistent autant mais permettent au moins un dual]
56.Cc6 e5(!) [Fb6(!), Fc3(!), Ff6(!), Fg7(!) et Fh8(!) résistent autant ; les autres coups résistent autant mais permettent au moins un dual]
57.Cxa5 ~
58.Cc4#
— B) Voyons précisément ce qu’il adviendrait si les Noirs jouaient 43...e6?.
Mat au…62ème coup ! Médiocre résistance ! J
Les Noirs se sont en effet créé une faiblesse en poussant le pion e7, qui ne contrôle plus la case d6. Et les Blancs vont retenter l’idée de mater en c4 en visant à la fois les deux cases d2 et d6. Et ce, dès le 44ème coup.
On aurait donc :
44.Ce4! Ff4(!)
45.Cc5! Fe5(!)
46.Cxe6!
Ça n’a pas été long ! Le fou est incapable d’aller sur la case correspondante, la case f6, occupée par l’autre pion central noir.
La meilleur défense consiste alors, nous apprend Matebadix, à pousser le pion h6 en h5. Le cavalier blanc, ne pouvant mater suffisamment vite, va en effet devoir "liquider" ce pion qui pourrait menacer de damer. Mais ce n’est pas très simple.
46...h5(!)
47.Cg7! Fd6(!)
48.Cf5! (et pas 48...Cxh5?, car alors les Noirs répliquent par 48...f5! et obtiennent la partie nulle) Fc5(!)
49.Ch4! Fd4(!)
50.Cg2! Ff2(!)
51.Cf4! Fd4(!)
52.Cxh5!
Eh oui ! C’est quand le fou est en d4 et non en d6 qu’il faut prendre le pion h5 ! Subtil, non ? J
52...Fe5(!)
53.Cg7! Fd4(!) ou Fd6(!)
54.Cf5! Fc5(!)
55.Cg3! Fd6(!) ou Fe3(!)
56.Ce4! Ff4(!)
57.Cc5! Fe5(!)
58.Ce6! puis deux variantes principales, dont :
58...Fc3(!)
59.Cd8! puis deux variantes principales sans dual en maintenant bien le pion "f" en f6 pour contrôler e5, dont :
59...Fe5(!)
60.Cc6! Fc7(!) (par exemple, pour empêcher 61.Cxa5! suivi de 62.Cc4#)
61.Cd4! ~
62.Cc2#
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17) Ne reste plus qu’à examiner ce qui se passe si le fou a4 décide de sortir. Les Blancs doivent attendre très longtemps s’ils veulent gagner. Il faut dévier du TP au 59ème coup, pas avant. Voici un résumé :
59.Cxf6(!?)
Le voilà, ce coup étrange, qui va finir par gagner aussi, mais en un très grand nombre de coups.
Les Noirs semblent pourtant soulagés : ils jouent 59...Fd6(!) et il semble qu’ils aient la nulle car il n’y a plus aucun pion noir pour gêner le fou blanc, d’une part, et, d’autre part, ils ont positionné leur fou sur la "bonne" case, la case "correspondante" (alias "conjuguée"). Et pourtant… le fou a4 va bientôt sortir et causer leur perte, mais en bien plus de 64 coups.
60.Cd7! Fc7(!) (sinon mat en deux coups) 61.Cc5! Fe5(!) (sinon mat en trois coups)
On peut aussi jouer (avec même position après le 61ème coup noir) :
60.Ce4! Ff4(!) (sinon mat en deux coups) 61.Cc5! Fe5(!) (sinon mat en trois coups)
Les Blancs continuent ainsi :
62.Fc6!!
— Note : 62.Fd7? et 62.Fe8? ne marcheraient pas à cause de 62...Fd4!, et l’attaque du fou noir par le cavalier (63.Ce6) obstruerait la diagonale a2-g8, où le fou blanc doit devoir vite se positionner pour renfermer le roi noir :
63.Fc3(!) ou Fe5(!) ou Fh8(!) et tout est à refaire pour les Blancs :
64.Fa4! Ff6(!) 65.Cc5! Fe5(!) 66.Fc6!! etc.
Bilan : quatre temps de perdus.
62...Fd6(!)
63.Ce4!
Les Noirs peuvent alors, soit sacrifier leur fou, ce qui résiste le plus longtemps (voir plus bas), soit même le garder ce qui est bien suffisant pour tenir bien au-delà des 64 coups. Voyons d’abord ce second choix.
63...Fb8(!) ou Fc7(!) ou Fe5(!) ou Fg3(!) ou Fh2(!)
64.Fd5! Ff4(!)
65.Cf2(!) [dual car 65.Cc5(!) gagne aussi vite] Fd6(!) (parmi 11 coups, tous ceux du fou, qui résistent autant)
66.Ch3! Fh2(!) (7 autres coups résistent autant mais permettent un dual au coup suivant)
67.Cg5! Fe5(!) [67...Fg1(!) et 67...Fg3(!) résistent autant]
68.Cf3! Fc3(!)
69.Fc4(!) ou Fe6(!) ou Ff7(!) ou Fg8(!) et zugzwang ! a4(!)
70.Fd5(!) ou Fe6(!) ou Ff7(!) Ff6(!) ou Fg7(!) ou Fh8(!)
71.Ce1! (menace 72.Cc2#) axb3(!) (seule parade)
72.Fc6(!) ou Fd7(!) ou Fe8(!) Fd4(!) ou Fe5(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) ou Fh8(!)
73.Cf3! Fc3(!)
74.Fc6(!) ou Fd7(!) ou Fe8(!) et zugzwang ! a5(!)
75.Fb5(!) ou Fc6(!) ou Fd7(!) ou Fe8(!) et zugzwang ! a4(!) puis, par exemple :
76.Fa8 (n’importe quel coup de fou gagne aussi vite) et zugzwang ! Fd4 (tous les coups de fou se valent mais celui-ci tend un dernier piège aux Blancs)
77.Cd2! (méprisant le fou car sa prise conduirait au pat J) Fh8 (du coup le fou s’en va bouder dans son coin, tout en haut de la grande diagonale noire L J)
78.Cc4#
Diagramme final :
Mais les Noirs peuvent abandonner leur fou et tenir bien plus longtemps ! Car alors ils libèrent le roi noir ! On peut avoir (joué avec Komodo) :
63...Rxb3(!!)
[Note : à partir de maintenant, je n’indique pas les éventuels duals ou autres plurials ; je ne les connais d’ailleurs pas tous]
Durant quelques coups (une demi-douzaine environ) il est possible que les coups ci-dessous ne soient pas les meilleurs pour un camp ou l’autre camp, vu que Komodo donne les mêmes évaluations (au centième de pion près) pour sept ou huit coups différents. Dans ces conditions, comment savoir lequel est le meilleur ? L En plus, il ne sait pas lui-même où il va !
64.Fd5+ Ra4
65.Cxd6 Ra3
66.Cc4+ Rb3
67.Cxa5+ Ra4
68.Cb3 Rb5
69.Rxb2 a5
Mais là, plus d’incertitude car Matebadix indique, en quarante et une heures (!) 59’55’’33/100, qu’il y a mat en 34 coups, et il donne 1287 variations (« mémoire pleine ») dont celle-ci :
70.Fe6(!) a4
71.Fd7+ Rc4
72.Ca5+ Rd5
73.Fxa4 b3
74.Fxb3+ Re4
75.Rc3 Re5
76.Cc6+ Rd6
77.Cd8 Re5
78.Cf7+ Rf6
79.Rd4 Rf5
80.Fd5 Rf6
81.Re4 Rg6
82.Re5 Rg7
83.Rf5 Rf8
84.Rf6 Rg8
85.Rg6 Rf8 (forcé)
86.Cd6 Re7 (forcé)
87.Cc4 Rf8
88.Rf6 Re8 (forcé)
89.Cb6 Rd8
90.Re6 Re8
91.Cd7 Rd8 (forcé)
92.Rd6 Re8
93.Fe6 Rd8 (forcé)
94.Ff7! Rc8 (forcé)
95.Cc5 Rd8(!)
96.Cb7+Rc8 (forcé)
97.Rc6! Rb8 (forcé)
98.Rb6 Ra8
99.Rc7 Ra7 (forcé)
100.Fc4! Ra8 (forcé)
101.Cd6! Ra7 (forcé)
102.Cc8+! Ra8 (forcé)
103.Fd5#
En jouant 59...Fd4(!) comme en jouant 59...Fd6(!), il semble que les Noirs ne perdent qu’aux alentours du 103ème coup. À, disons, peut-être plus ou moins 5 coups près.
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18) CONCLUSION
Ce problème est très probablement l’actuel record du monde de longueur d'un problème "direct orthodoxe" où tous les coups blancs sont joués par le même cavalier. Je n'ai aucune preuve, malheureusement.
Curiosité : la longueur de ce problème est égale au nombre de cases de l’échiquier. C’est un hasard total. Car si j’avais pu composer un "Croisé" en 65 coups, je ne m’en serais pas privé !
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19) NOTE SUR LES DUALS
Dans un problème d'échecs classique quelconque (j’insiste sur « quelconque »), un dual est un défaut, et il devient un défaut majeur s'il affecte le Texte Principal de la solution, lui ôtant une grande partie de sa valeur. Tous les problémistes sont d'accord là-dessus, encore que 99 % d'entre eux admettent les duals par sous-promotion (par exemple : 2.a8D ou 2.a8F), duals que je trouve personnellement aussi choquants que les autres, car une promotion en dame n'est pas équivalente à une promotion en fou : on s'en rend très bien compte quand on joue une partie d'échecs !!
La vérité est que les problémistes sont des êtres humains comme les autres : ils acceptent ce qui les arrange, quitte à rejeter avec mépris ce dont ils n’ont pas besoin, toute honte bue. Mais passons.
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Revenons à ce 64#, qui contient deux duals majeurs (au 32ème coup et au 53ème coup) ; il se trouve qu'il n'est pas un problème classique quelconque ! (j’insiste sur « quelconque »). C'est en effet un record de longueur. Et voici donc ce qu'il en est :
———— Mon problème N°4550 (un 44 coups sans dual), paru jadis dans PHÉNIX N°120 (daté de juillet-août 2003), en page 5951, sous le numéro 4297, détient très probablement le record du monde de longueur d'un "Croisé" sans dual.
———— Mon problème N°4388 (ce 64 coups avec deux duals), détient très probablement le record du monde de longueur d'un "Croisé" avec dual(s).
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Ces deux problèmes ne sont pas en concurrence : ils ne concourent pas dans la même catégorie. Point à la ligne.
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C'est un peu comme en athlétisme : il y a le saut en hauteur "nature" et celui "avec perche".
Javier SOTOMAYOR, qui saute 2,45 m "nature", est un grand champion.
Renaud LAVILLENIE, qui saute 6,16 m "à la perche", est un autre grand champion.
Qui oserait soutenir la thèse que Renaud LAVILLENIE n'est pas un immense champion, et que son record n'a aucune valeur, sous prétexte qu'il "s'aide d'un bâton" pour sauter ?? Pas grand monde, j'imagine.
Javier SOTOMAYOR et Renaud LAVILLENIE ne concourent pas dans la même catégorie ; ils ne sont pas en concurrence ! Point à la ligne.
Ainsi donc, après avoir réalisé le (présumé et officieux) record du monde de longueur du "Croisé" sans dual, je me suis attaqué à établir le (présumé et officieux) record du monde de longueur du "Croisé" avec dual(s).
Le premier problème est l'aboutissement de 25 ans de recherche sur les duels "Cavalier contre Mauvais-Fou".
Le second est un autre aboutissement de 25 ans de recherche sur les duels "Cavalier contre Mauvais-Fou".
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« UN RECORD NE SE CRITIQUE PAS ; ON L’ADMIRE OU ON LE BAT ! » (André CHÉRON)
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FIN
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Pierre-Antoine CATHIGNOL
À Clermont-Ferrand,
le 15 novembre 2017
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Envoyé par la poste
à Laurent RIGUET
pour publication dans PHÉNIX
Texte non publié, je n'ai jamais su pourquoi.
À la place fut publié un texte rempli d'erreurs.
Référence :
PHÉNIX N°281 (janvier 2018) pages 11037 à 11056
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